À l’hôpital Necker, à Paris, Hasan lutte pour sa survie. L’enfant, originaire de Gaza, est arrivé en France avec sa mère en novembre 2023, après l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.
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Gravement malade, il a besoin d’une greffe de moelle osseuse pour survivre. Mais les seuls donneurs compatibles sont son père et sa sœur, restés dans la bande de Gaza.
Or, les autorités israéliennes, via le COGAT, entité israélienne qui contrôle les mouvements entre Israël et Gaza, bloquent leur sortie, empêchant cette greffe cruciale.
L’engagement non respecté par la France
En novembre 2023, face à la crise humanitaire qui frappe Gaza, la France s’était engagée à accueillir 50 enfants palestiniens blessés ou atteints de maladies.
Cet effort visait à leur offrir un traitement médical d’urgence dans des hôpitaux français.
Cependant, près d’un an plus tard, seuls 17 enfants ont été accueillis sur le sol français, loin des engagements initiaux.
Bien qu’il ne s’agissait que d’une cinquantaine d’enfants, la France n’a pas tenu sa promesse, et des milliers d’autres enfants palestiniens restent dans l’attente.
Une responsable de l’ONG Save Gaza’s Children, contactée par Trt Français, rapporte qu’environ 25 000 patients de Gaza ont toujours besoin de soins.
Jusqu’à la destruction du passage de Rafah en juin dernier, seuls 4800 patients avaient réussi à sortir. Depuis, les évacuations sont quasiment bloquées, et seuls 219 patients ont pu quitter Gaza ces derniers mois.
Les équipes de Save Gaza’s Children ont identifié plus de 150 enfants qui sont en “ultra urgence sanitaire” et dont les informations ont été communiqués avec le ministère de la santé palestinien, l’OMS, le ministère français des Affaires étrangères, mais les autorisations restent difficiles à obtenir.
Certains de ces dossiers ont aussi été communiqués à des hôpitaux en France, qui ont des places et sont prêts à accueillir, mais le COGAT refuse, bloque et retarde.
Le COGAT a approuvé le transfert de seulement 15 enfants de Gaza pour des soins médicaux à l’étranger.
Cependant, une condition stricte est imposée : les enfants doivent voyager seuls, sans parent, ce qui compromet l’accompagnement essentiel pour les enfants atteints de maladies graves ou de troubles comme l’autisme.
“C’est intolérable, c’est une forme de refus. Ces abominations sont terrifiantes, c’est de pire en pire”, témoigne la responsable de Save Gaza’s Children.
Le député LFI Thomas Portes, a interpellé le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, sur le cas de Hasan, en l’appelant à “mobiliser tous les leviers diplomatiques et administratifs nécessaires afin de permettre la sortie rapide de cette famille de Gaza”.
Pour Hasan, chaque jour compte et son état de santé se dégrade dans l’attente de sa greffe. Malgré les efforts des ONG, du ministère de la Santé palestinien et de l’OMS, les autorités françaises nont pour le moment entrepris aucune action pour sauver la vie de l’enfant palestinien.